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BEAU & BON. Le chef du restaurant Au Père Lapin, à Suresnes (Hauts-de-Seine), nous offre cette recette d’un dessert gourmand devenu un classique de sa carte.
Aux portes de Paris, dans une jolie maison accrochée aux collines de Suresnes et surplombant la tour Eiffel, le restaurant Au Père Lapin est une institution. Né en 1861, il doit son nom à la construction du fort du Mont-Valérien qui nécessita de très nombreux terrassiers, souvent venus de la Creuse et que l’on surnommait « les Lapins ». Pour leur rendre hommage, la gibelotte de lapin y fit son apparition… et ne quitta plus jamais la carte.
Après l’ascension d’une côte un peu raide, on est récompensé de nos efforts en découvrant cette jolie auberge entourée d’un jardin terrasse, mais aussi par l’accueil chaleureux de Johann Caillot, le propriétaire.
Evidemment, la cuisine gourmande portée par le chef Guillaume Delage est à la hauteur du lieu. Ce cuisinier, passé par de grandes maisons comme celles de Michel Bras et Pierre Gagnaire, sert ici des plats classiques, avec toujours un petit plus. Comme ce ris de veau au léger goût fumé, passé au barbecue qu’on peut voir trôner dans le jardin. Sans parler des desserts devenus des classiques, comme la flognarde aux pommes, le flan pâtissier à la vanille ou ces délicieuses tartelettes soufflées au chocolat, dont voici la recette.
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Le bistrot de la semaine Laurent Guez
Au PèreLapin, y a du niveau. À un quart d'heure de Paris, voici un endroit où on se sent diablement bien.
Les conversations des voisins sont détendues, même au déjeuner, comme si le boulot pouvait bien attendre. Avec la terrasse, et le barbecue qui attend le retour du printemps, On se sent à la campagne. Mais des bons restos à la campagne, il n'yen a pas tant que ça. Au Père Lapin, à Suresnes(Hauts-de-Seine), un établissement né en 1861, la cuisine a vraiment du niveau. Le coupable s'appelle Guillaume Delage, un chef formé chez Pierre Gagnaire. Son foie gras poêlé à l'artichaut et à l'anguille fumée fait mouche, comme son tourteau décortiqué en rémoulade au céleri-rave, accompagné d'un velouté
de laitue au manzanilla. Évidemment, une belle terrine de lapin (à la sarriette) figure à la carte ,de même que la gibelotte de lapin, un plat présent depuis que l'établissement a pris son nom actuel, lors de la construction du fort du mont Valérien par des terrassiers venus de la Creuse et que l'on surnommait les «lapins».
En ce moment, le chef se régale et nous régale avec des mets très pointus, et sacrément goutus, comme la grouse rôtie
(un oiseau sauvage écossais dont raffolent les gourmets), le pithiviers de colvert et foie gras et même un formidable lièvre à la royale, recette mythique, super technique et aux saveurs puissantes qu'il agrémente de choux, et cassis. Enfin, pour rester sur la légèreté, il ne faut pas manquer l'énorme Paris-Brest de Guillaume Delage, proposé pour deux, mais qui peut en ravir 4. À noter aussi, une très riche carte des vins avec pas mal de crus proposés en magnum.
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Un chef vient réaliser le plat du jour pour l’invité dans chaque épisode. Cette semaine, c’est Guillaume Delage, le chef d’Au Père lapin à Suresnes, qui vient réaliser le « plat du jour ». Au menu Osso bucco de jarret de veau, artichaut barigoule et salade de pois gourmands, asperges et suprême d’orange. Une recette que Guillaume Delage a créé spécialement pour notre invité Stéphane Marie, qui adore le jarret de veau, les artichauts et les asperges. Au restaurant Au Père Lapin, Guillaume Delage réalise une cuisine bistronomique. La recette est à retrouver sur Europe1.fr.
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LE LIEUX. Avec un nom pareil, impossible de ne pas voir figurer dans ce dossier d’humeur cette table historique des hauteurs de Suresnes. Une adresse que l’on vous recommande de garder en mémoire pour les belles soirées d’été où le barbecue fait des siennes et où la terrasse joue de ses charmes. Même si le lieu fonctionne évidemment en toute saison. Parce qu’en plus de son cadre il vaut la visite pour la cuisine remarquable de son chef Guillaume Delage, qui nous avait ébloui, il y a un bout de temps, à l’enseigne de feu le troquet Ja- dis (15e), et veille depuis quelques saisons à la destinée du Père Lapin.
LE PLAT. S’il a beaucoup apporté à la carte, il n’en a pas retiré l’une de ses recettes emblématiques, la gibelotte de lapin, qui a toujours été proposée ici, en hommage aux « lapins », sobriquet donné aux ouvriers venus participer à la construction du fort du mont Valérien voisin, à la fin du XIX e siècle. Servi fumant dans son sautoir, le ragoût délivre la dose attendue de réconfort, grâce à son délicieux jus de lapin travaillé au
vin blanc, relevé de graines de coriandre, fenouil et autres épices.
BRAVO. Les suggestions néoclassiques en plus de la carte, preuve du vrai tour de main du cuisinier. Les gibiers fort bien traités en saison.
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Au Père Lapin : Ex-Guinguette
Le lieu : enseigne ouverte depuis 1861. L'adresse, alors réputée pour « la cuisine, les chants, les bons vins et l'accueil cordial », en a gardé l'esprit. Décor confort et terrasse avec vue sur la tour Eiffel.
L'assiette : mijotée par l'excellent Guillaume Delage, qu'on avait connu chez Jadis. Ici, il peaufine les classiques (rognon à la moutarde, bouillabaisse, gibelotte de lapin) en faisant un pas de côté comme le filet de colvert aux panais rôtis épicé de vadouvan et de fève tonka. Avec des desserts doudous (flognarde et paris-brest)
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Au Père Lapin : Une adresse historique de Suresnes.
Votre petit resto de quartier a baissé le rideau ? Pas de panique, voici notre sélection de bonnes tables qui ne prennent pas de vacances dans la capitale. Conseil d’ami : appelez avant de vous déplacer, dans la mesure où les horaires d’été sont souvent aménagés, et où l’ouverture se fait souvent en fonction de la fréquentation – à plus forte raison la semaine du 15 août ! Esterelle Payany
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Alors que le lapin de garenne vit dix ans au plus, le Père Lapin de Suresnes vient de fêter ses 160 ans...Et ses grandes dents de lapin sont toujours aussi aiguisées pour dévorer les bons petits plats qu’on lui prépare. La bonne cuisine, ça conserve ! Ce petit PèreLapin est né en 1861, au moment où l’octroi - cette taxe à payer à l’entrée deParis sur certaines marchandises comme le vin - faisait prospérer les guinguettes situées à l’extérieur de la ville, et donc exemptées de droits. Celle-ci s’est installée sur les hauteurs de Suresnes au pied du Mont Valérien. Si de nombreux lapins gambadaient dans les vignes alentour ce n’est pourtant pas à eux qu'elle doit son nom, mais aux terrassiers, souvent venus de la Creuse, qui ont travaillé à la construction du fort du Mont-Valérien quelques années plus tôt: on les appelait« les Lapins »...
À pied, en train, en bateau ou en voiture à cheval, on traversait alors la Seine pour venir festoyer, chanter, danser sur la terrasse du PèreLapin, qui a même inspiré une chanson : « Suresnes et sa colline / Dissipent le chagrin / Et surtout la cuisine/Du joyeux PèreLapin...». Page 1/6. Sylvie BONIN.
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Une feuille de chou pour fêter les 160 ans du Père Lapin, plus vieux restaurant des Hauts-de-Seine
Une feuille de chou pour fêter les 160 ans du Père Lapin, plus vieux restaurant des Hauts-de-Seine
Au Père Lapin doit son nom à la construction de la forteresse du Mont-Valérien, du temps où les maçons et terrassiers creusaient la terre. On venait boire le vin local et s’amuser dans ce lieu à l’esprit « canaille », dont le directeur et chef du restaurant d’aujourd’hui n’ont pu fêter le 160e anniversaire l’an passé, à cause de la crise sanitaire. Pour marquer le coup, ils ont donc imaginé un journal qui compile les actualités de 1861, année de création de cette véritable institution, au pied du Mont-Valérien à Suresnes.
Au Père Lapin, la dégustation commence par... une feuille de chou. Sur chaque table, un petit journal de quatre pages, à lire avec gourmandise, attend les clients. À l’intérieur : une compilation d’authentiques actualités de l’année 1861, année de création de cet établissement, qui, du haut de ses 161 ans, se pose comme le plus vieux restaurant des Hauts-de-Seine. Un restaurant dont le directeur, Johann Caillot, et le chef, Guillaume Delage, se sont lancé un audacieux défi : moderniser l’institution sans négliger son histoire, ni dénaturer son ambiance.
L’esprit de ce lieu, accroché aux pentes du Mont-Valérien et dont la terrasse offre une vue imprenable sur la tour Eiffel, les deux patrons se plaisent à le qualifier de « canaille ». « Historiquement, les gens s’arrêtaient ici pour s’amuser et boire un peu de vin, retrace Johann Caillot. Suresnes à l’époque, c’était des champs et des vignes, la campagne quoi. Un endroit où les Parisiens aimaient venir se détendre, notamment parce que l’alcool n’était pas taxé, et donc moins cher qu’à Paris... »
La gibelotte de lapin toujours à la carte
À l’époque, le vin, comme d’autres denrées consommables, se voit en effet soumis à l’octroi, taxe établie à l’entrée et au profit des villes. Un impôt qui, indirectement, contribuera à la notoriété naissante du Père Lapin, un nom hérité de l’histoire locale. « Ce nom est lié à la construction de la forteresse du Mont-Valérien, rembobine Jean-Marie Maroilles, figure de la société d’histoire de Suresnes. Parce qu’ils passaient leur temps à creuser, les maçons, les terrassiers, pour la plupart originaire de la Creuse, étaient alors appelés les lapins ». Johann Caillot confirme : « C’est d’ailleurs à ce moment-là que la gibelotte de lapin est apparue sur la carte du restaurant. »
Elle y figure encore aujourd’hui, aux côtés de la terrine ou de l’insolite vol-au-vent que le chef revisite avec une poêlée de foie et de rognon de lapin. Signe de la fidélité du duo à l’identité du lieu, à laquelle Johann Caillot avoue pourtant avoir mis du temps à s’intéresser.
« Je suis arrivé ici en 2009 et, à ce moment-là, je pensais être seulement de passage, se souvient-il. L’affaire vivotait et, en tant que chef de cuisine, on m’avait demandé de donner un coup de main et de réaliser un audit. Ce n’est qu’à partir du moment où j’ai réellement investi dans le restaurant que je me suis plongé dans le riche passé de cette institution. Pour vraiment lancer notre projet, il fallait que je le comprenne. »
« Le Golgotha des Parisiens »
L’homme a donc fouillé les archives, contacté la société d’histoire de Suresnes et rencontré des
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11 mars 2022 - 07:29
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historiens du cru avec qui il a exhumé photographies et vieilles coupures de presse. Des trésors soigneusement triés, sélectionnés, pour concocter, avec l’aide de Benjamin Girard et de son agence RP Design Project, la publication offerte aujourd’hui aux clients. « L’idée était de raconter la petite histoire de cet établissement mais aussi de la replacer dans le contexte de l’époque », glisse Johann Caillot.
Au fil des pages qui mêlent actualités très locales et internationales, on apprend que l’année 1861 fut marquée par l’institutrice Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France, par le retour de la dépouille de Napoléon, par l’ouverture du jardin d’acclimatation ou encore les travaux titanesques du baron Haussmann. On mesure aussi l’ancienneté de l’institution dont les portes se sont ouvertes au moment où, de l’autre côté de l’Atlantique, la guerre de Sécession opposait Yankees et Confédérés.
« L’histoire de cette véritable institution est même encore plus ancienne, observe Jean-Marie Maroilles. Au XVIIe siècle, avant la forteresse, le Mont-Valérien était un véritable lieu de pèlerinage, le Golgotha des Parisiens. Et parmi les milliers de pèlerins qui s’y rendaient pieds nus, beaucoup observaient une halte à ce qui est devenu ensuite le Père-Lapin. » Plus de deux siècles plus tard, l’endroit est resté un lieu de pèlerinage. Pour les amateurs de bonne cuisine bistronomique.
Une cuisine bistronomique qui monte en gamme
Pas simple, pour Guillaume Delage, de respecter à la lettre l’esprit d’un restaurant longtemps considéré comme une guinguette du bord de Seine. Disciple de Michel Bras à Laguiole, de Frédéric Anton au Pré Catelan, puis second au restaurant Gaya de Pierre Gagnaire, le chef de 43 ans laisse libre cours à son imagination, à ses envies et son savoir-faire au moment d’élaborer ses cartes et ses suggestions.
S’il rend toujours hommage au lapin à travers une bonne demi-douzaine de plats et d’entrées, Guillaume Delage tenait aussi à apporter une touche contemporaine à la cuisine traditionnellement servie dans cette célèbre institution. « Disons qu’ici, ça a longtemps été très moules frites, se marre l’intéressé. Alors, forcément, on avait envie de s’essayer à autre chose. »
Derrière ses fourneaux, Guillaume Delage propose une cuisine de saison et privilégie les produits locaux sourcés en circuits courts. Les poissons d’eau douce sont pêchés dans la Seine, le canard vient de Limoges et les champignons, de Paris. « 80 % de nos légumes sont issus de l’agriculture locale, insiste Johann Caillot. On se fournit auprès d’un maraîcher d’Asnières qui produit à Carrières-sur-Seine. » De quoi préparer un marbré de foie gras de canard et sa chiffonnade de coppa, des filets de caille laqués servis avec une salade « thaï » de légumes, une blanquette de veau à base de paleron ou de joue de porc relevé au jus de citron ou un ris de veau passé au barbecue.
« C’est une super adresse, résume Jean-Baptiste, cadre de l’industrie pharmaceutique qui travaille à l’hôpital Foch, situé à deux pas du restaurant. C’est peut-être un peu cher mais les plats méritent vraiment qu’on mette le prix. Personnellement, je n’hésite pas à dépasser la somme à laquelle j’ai droit le midi. Quand je viens ici, j’ai vraiment envie de me faire plaisir. » ■ David Livois
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Avec son comparse JohannCaillot, le chef rigoureux Guillaume Delage a repris Au Père Lapin, véritable institution depuis 160 ans accrochée aux collines de Suresnes, près de Paris.Sa cuisine ultra-gourmande dialogue en parfaite harmonie avec l'atmosphère conviviale de cet endroit privilégié.
A Paris, il fut une époque où la consommation devin était frappée par l'octroi. Pour contourner cette
taxe, on filait alors en banlieue se désaltérer de petits vins locaux qui amusaient les dimanches, dans des petites guinguettes et autres joyeuses auberges. AuPèreLapin est né à cette période, à Suresnes, où de nombreux terrassiers, surnommés les«lapins»,s'activaient à la construction de la forteresse du mont Valérien. Nom tout trouvé! En 2021, cette maison a donc fêté ses 160 ans! Un âge canonique qui pourrait faire imaginer une adresse ne bougeant plus d'un iota, glanant son succès finissant sur des parfums de nostalgie une popotte d'une autre époque et des additions délivrées en anciens francs. Rien de tout cela. A l'abri d'une bâtisse bourgeoise vêtue de brique claire, le PèreLapin a le bon goût de conjuguer l'hier et l'aujourd'hui, de jeter un œil dans le rétroviseur de son riche passé, tout en s'inscrivant de plain-pied dans le présent. De réveiller les murs mais conserver le vieux carrelage, garder les banquettes mais les rhabiller de couleurs vives, cacher les cernes sans surtout perdre l'âme.
Classique et contemporain
En place depuis 2019, Guillaume Delage constitue un duo ultra-complémentaire avecJohannCaillot, l'autre maître des lieux, dans les murs depuis 2009. Formé au lycée hôtelier de Souillac, passé entre autres par les « cases» Bras,Anton et Gagnaire, le chef a ensuite défrayé la chronique bistrotière
En lacto-fermentation dans des bocaux, des légumes d’été et autres produits qui pourront en toute saison venir composer les assiettes du chef cuisinier à se pousser de la toque - « 11 faut vraiment que je sois sur la photo, là ? », demande-t-il -, ce bosseur soigne ses approvisionnements - jambon cul noir de Saint-Yrieix-la- Perche, coquilles Saint-Jacques d'Erquy, légumes d'Élise et Thierry Riant, magret de canardde Norbert Joyeux,etc.-qui nourrissent une partition à mi-chemin entre un classicisme revisité et une créativité pleine de bon sens.La carte cause de vol-au-vent, vocable désormais oublié dans la plupart des restaurants. À l'automne, sa réinterprétation du lièvre à la royale met tout le monde d'accord. Ses ris de veau? Il les cuit avec maîtrise, dehors, à la flamme du barbecue.Le paleron et la langue de veau sont fouettés d'une excellente sauce saté. Évidemment, le lapin a droit aussi à ses fulgurances ,à commencer par une délicieuse terrine à la sarriette accompagnée de pickles, ou une gibelotte qui ne quitte jamais le menu.Idée très convaincante aussi que de fumer le foie gras et de l'escorter d'une bisque d'oursins, ou de remplacer la meringue par une guimauve en complice d'une remarquable tarte au citron. La précision des cuissons, le sens du détail et de l'assaisonnement affûtent encore une cuisine gourmande et goûteuse,
Et qu'est-ce qu'on débouche? Dans trop de restaurants, on mange bien mais on boit médiocre.Ici,Johann cultive une passion très pertinente pour le vin.
Un amoureux des bons bouchons
Sa carte d'environ 200 références est bien mieux qu'un catalogue ronflant pour buveurs d'étiquettes : une cave amoureuse des vignerons. Les chablis de Thomas Pico voisinent avec les vins de Savoie du Domaine desArdoisières, les patrimonios de Muriel Giudicelli, en Corse, les gaillacs du Domaine Plageoles, ou encore les bourgognes du Domaine Chantal Lescure. On en passe et des tout aussi bons, canons coups de cœur de ce PèreLapin lumineux en toute saison. En automne et en hiver, on s'installe près de la cheminée. Au printemps et en été, on réserve au grand air de la terrasse-jardin. La silhouette de la tour Eiffel en point de mire, proche de Paris mais loin de sa
folie capitale, Au PèreLapin est un nulle part ailleurs. Et ce n'est pas la moindre qualité d'un restaurant.?
Au PèreLapin, 92150 Suresnes. Carte à 50€. _ Pierrick JEGU / Phtos Louis Laurent GRANDADAM
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Plaisir de retrouver Guillaume Delage, vaillant cuisinier qui nous avait enchantés chez Jadis dans le 15e arrondissement. Le voilà associé à Johann Caillot, dernier propriétaire de ce lieu chargé d'histoire qui semblait s'être endormi. Et le réveil est fringant, grâce à une cuisine à double détente, entre classiques de brasserie (côte de bœuf pour deux au barbecue, blanquette de veau...) et plats plus mémoriels, façon Jadis justement. La gibelotte de lapin fait office d'incontournable tout comme le gâteau de foie blond, emblème de la cuisine classique française, ici réalisé avec une belle maîtrise: la royale de foie de volaille, bien aérienne, fait trempette dans une bisque de crustacés ultra goûteuse et est accompagnée de langoustines juste saisies et de feuilles d'épinards. Superbe terrasse. Hugo de Saint Phalle
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Institution au pied du Mont Valérien avec vue sur la tour Eiffel, le restaurant de Johann Caillot a recueilli Guillaume Delage. Virtuose du tradi-créatif, il envoie aussi bien du foie gras et de la bisque d'oursin, gibelotte de lapin, purée et un Paris Brest pour deux. Stéphane Méjanès.
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Il a pisté ses premiers lièvres dans les cuisines du Pré Catelan à la façon d’Aristide Couteau avant d’en lever quelques-uns chez Pierre Gagnaire, adepte du métissage entre la recette du sénateur et celle d’Antonin Carême. Formé comme il se doit, Guillaume Delage aborde désormais cette recette patrimoniale avec sa patte personnelle mais conserve la même exigence. Le chef égrène ainsi sa version originale étape par étape, insistant sur les détails cruciaux. Importance de faire bouillir la marinade à part avant de la remettre sur les cuisses, nécessité d’une compotée d’échalote très vinaigrée, adjonction de cassis et de raisin noir dans la sauce, passage au chinois et au tamis pour en rectifier la consistance. Joignant le geste à la parole dans un élan de passion non feinte, cet admirateur d’Edouard Nignon sait que le plaisir du convive se jouera sur l’équilibre entre l’amertume, l’acidité et la sucrosité. Porté par un assaisonnement irréprochable, goûté et regoûté tout au long de la préparation, le lièvre de Guillaume Delage évite le fréquent écueil d’un excès de puissance tout en offrant la polyphonie gustative qui fait la sève de ce plat de légende. La purée de coing déposée avec une fausse négligence sur le rebord de l’assiette apporte un contrepoint fruité à l’acidité de la préparation, la sauce est concentrée mais n’agresse pas le palais. Sans une once de sécheresse, la viande n’est qu’onctuosité et l’ensemble fait corps. Avec cette interprétation étonnement légère et digeste, le chef ancre avec brio le lièvre à la royale dans son époque. Vaporeuse comme un souvenir, sa recette constitue un trait d’union majestueux entre la grande cuisine d’hier et celle d’aujourd’hui. Louis Jeudi
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Depuis 160 ans, Au Père Lapin incarne un bonheur de vivre à la française tout près du Mont-Valérien. Il doit d’ailleurs son nom aux terrassiers creusois venus bâtir la forteresse de Suresnes qu’on surnommait « lapins » pour leurs galeries. Et ouf, la gibelotte de lapin fermier vendéen ( 24,50€) est toujours au menu. Les deux associés, Johann Caillot en salle et Guillaume Delage en cuisine, forment depuis vingt mois un tandem gagnant. Ils ont profité des confinements pour rendre leur lieu plus chaleureux en accentuant son côté champêtre. Paris est à nos pieds et la Tour Eiffel semble se hisser du col pour se faire voir entre les arbres. Les assiettes caressent de vieux rêves – jamais oubliés…- de convives français à la recherche d’une cuisine bourgeoise. A la respectueuse des canons mais primesautière tels que magret de canard du Lot rôti sur coffre, blettes et fenouil
(25 €) ou paleron et langue de veau au saté, riz croustillant (24,50€). La terrasse d’où émerge au loin la Tour Eiffel.
Le Chef de Au Père Lapin, Guillaume Delage.
Le truc de la maison c’est le passage barbecue sur la terrasse. Juste pour saisir mais c’est ce qui donne ce petit goût. Même les ris de veau acidulés avec leur petite béarnaise n’y échappent pas. Et c’est une belle découverte. Le chef songe à y passer des rognons dans leur graisse.
Vol-au-vent insolite.
Avant d’atterrir au Père Lapin en décembre 2019, Guillaume Delage a développé son savoir-faire au contact des grands toqués. Six mois chez Michel Bras à la sortie du Lycée Hôtelier de Souillac, sept ans chez Pierre Gagnaire avant d’ouvrir son Jadis Au Père Lapin dans le 15e. Un simple tour au marché fait bouillir la caboche de ce faux calme qui se met à imaginer mille recettes. Le fait d’avoir vécu dans le même village où Blondin passait ses vacances l’a marqué. C’est peut-être de là qu’il tire son côté facétieux comme avec un vol-au-vent insolite (12€) dont le feuilletage magnifique ne contient que de l’air… La garniture en cassolette est servie à côté. Pour son lièvre à la royale, il a puisé son inspiration autant chez le sénateur Couteaux ( Sénateur de la Vienne sous
la 3ème République connu pour cette recette) pour l’effiloché que chez Antonin Carême.
Car la saison de la chasse inspire cet enfant du Limousin dont les farces au foie gras tempèrent la puissance du gibier. Ainsi en va-t-il de sa crépinette de grouse servie avec trompettes de la mort et de blettes (39€) ou de sa tourtière de colvert et foie gras servie pour deux personnes (35€/pers). Grand moment charnel. Dès la première
bouchée, une sauce au choux rouges relevée d’une pointe de cassis vous titille le palais. Bon à savoir aussi ,les terrines savoureuses du chef peuvent s’emporter. Crépinette de grouse Ris-de-veau grillé au barbecue
Johann Caillot et son Paris-Brest
En fin de parcours, le Paris-Brest maison (12€), grand comme un freesbee viendra clore sans fausse note
cette pastorale gastronomique. Préparé à la commande, ce miracle de pâte à choux aérienne entretiendra durant quelques temps cette impression de flotter avec grâce au-dessus de Paris. BY LAURENT BROMBERGER ON 14 OCTOBRE 2021 A TABLE !
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À table, entouré de verdure, on se croirait à la campagne...Si ce n’est que l’on aperçoit la tour Eiffel. C’est là, sur les coteaux de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, que se niche ce restaurant qui, tout en fêtant cette année ses 16o ans, n’en reste pas moins plein d’allant grâce à son nouveau chef, Guillaume Delage. Les classique sont été affinés, comme la terrine de lapin moelleuse et bien relevée. L’ancien élève de Michel Bras et Pierre Gagnaire donne sur tout un coup de jeune à la carte grâce à des assiettes gourmandes pleines de relief, tel le poulpe
grillé avec son condiment aux anchois et sa mayonnaise pimentée.
Par ailleurs, il concocte aussi d’incroyables ris de veau au barbecue qu’il dore ensuite au sautoir. Il paraît que des amateurs viennent exprès pour s’en régaler ! Rémi Dechambre.
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C'est peut-être l'un des - rares - effets positifs du Covid : les confinements ont remis au goût du jour les bons vieux bocaux ! Ceux qu'on faisait à la chaîne de mai à septembre dans les campagnes pour conserver les fruits et légumes de saison, stérilisés dans une lessiveuse puis alignés sur les étagères dans le cellier. De quoi passer l'hiver et manger à Noël des haricots verts d'à côté plutôt que venus du Kenya. C'est sain, local et plutôt écolo.
La nouveauté, c'est que les chefs s'y sont mis pour nous. Pendant que Paris était sous cloche, Nathan Helo, le chef de « Dupin », livrait ses plats dans des bocaux de verre plutôt que dans de sinistres emballages en carton. De quoi stocker soupe de poisson, blanquette de veau et pot-au-feu quelques jours au frigo avant de les réchauffer tranquille au bain-marie. Avec Bocaux de Chef, lancé début 2021 par trois cuisiniers engagés, on touche cette fois aux « vrais » bocaux qui conservent des mois les plats signature : le pot-au-feu de joue de boeuf de Thomas Boutin (« Le Vieux Crapaud »), le Cassoulet de David Rathgeber (« L'Assiette »), la blanquette de veau de Guillaume Delage (Au père Lapin), le boeuf confit et grillé à l'origan de Stéphane Jégo (« L'Ami Jean »), le daoud basha de Karim Haïdar (« Les Mots et le Ciel »)… Un QR code renvoie à une vidéo explicative. Quelques chefs lyonnais, eux, ont lancé Les Confinades à base de produits déclassés ou invendus achetés à un groupement de producteurs locaux. Partis sur du végétal, ils commencent à intégrer des protéines.
Mais, finalement, pourquoi ne pas, aussi, enfiler le tablier et passer en cuisine ? Guidé bien sûr par un pro du pot en verre. C'est ce que propose depuis fin mai Le Parfait, marque iconique nonagénaire, avec ses ateliers. En live ou en différé, sur YouTube, Maxime Bertrand (« Presqu'île », Paris) cuisine devant nous des recettes simples. Il faut juste avoir fait les courses, préparé ses pots et posséder un stérilisateur. On en trouve de très bons, automatiques et programmables, dans le commerce.
Claude Vincent
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Ouverte depuis 1861, l’enseigne fut d’abord une guinguette où les Parisiens
venus s’encanailler se désaltéraient du vin des vignes de Suresnes. Aujourd'hui,
cette élégante et chaleureuse demeure entourée d’un charmant jardin-terrasse
avec vue dégagée sur Paris mérite la réputation que son propriétaire et chef de
grandes maisons, Johann Caillot, a su établir. En terrasse ou devant la cheminée
aux premiers frimas, on y savoure la cuisine du chef Guillaume Delage avec,
selon la saison, un Thon blanc de ligne juste mariné/domino de pastèque grenadine-
Vodka/ coulis de persil plat, une Gibelotte de lapin fermier vendéen à
l’oseille/ pommes de terre grenailles et un délicieux Pavlova aux fruits rouges.
Anne Buchet
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« La jolie colline du Mont-Valérien, à Suresnes, outre les maisons
bourgeoises qui l’environnent, possède une série de jolies guinguettes,
marchands de vins, traiteurs, qui sont visités par les
Parisiens avides de bon air, de bonne cuisine et de bosquets champêtres.
Les principales sont la maison Maréchal, la maison Lesage,
environnée de bosquets charmants, et enfin la déjà fameuse
Chaumière du Père Lapin, qui couronne l’extrémité de la côte, et
qui est bien le plus curieux, le plus agréable et le plus joyeux droit
de Suresnes pour les amateurs de cuisine parfaite, de chants, de
bon vin et de cordial accueil. Les grands seigneurs s’y coudoient
avec les journalistes, avec les poètes, les peintres, les artistes
de tous genres ; en un mot, c’est un heureux séjour, à la blouse et
le paletot s’unissent avec joie pour chanter à l’envi la ronde du Père
Lapin, dont je vous donne les charmants couplets, et qu’un pauvre
poète de nos jours a composée au milieu des berceaux parfumés de
la chaumière et sous la douce influence d’une charmante hospitalité.
(Annuaire historique, commercial et anecdotique de Suresnes, Paris, 1861)
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À T A B L E A V E C L E S G U I D E S L E B E Y - 3 J U I L L E T 2 0 2 0
La concurrence récente du bistrot Là-haut semble avoir eu du bon sur cette table qui existe depuis 1861. Celle qui ne proposait qu'une cuisine traditionnelle sans plus de relief a repris du poil de la bête. Sous la direction de Johann Caillot qui tient à conserver l'esprit bourgeois de la maison, Guillaume Delage, un chef passé chez Bras, Anton ou Gagnaire et, dernièrement, aux commandes du Petit Bofinger, apporte des touches de modernité légères et bienvenues. Le soin particulier porté sur la qualité des produits fait plaisir à voir jusqu'au café et au pain. La carte des vins, solide, permet de se faire plaisir grâce à une grande sélection disponible au verre. Le week-end, le restaurant accueille les familles avec enfants, bien contentes de trouver une si bonne adresse qui ne les regarde pas de travers.
Arnaud Morisse
Au Père lapin
10, rue du Calvaire – 92150 Suresnes
+ 33(0)1 45 06 72 89
auperelapin.com
Fermé le dimanche soir
Formule et menu au déjeuner en semaine : 28 € et 34 €
• Vin : Large et abordable sélection de vins au verre
• Pain : Pain maison réalisé à partir d’une farine de blés anciens du Limousin
• Fromage : Brie de Meaux, comté, sainte-maure-de-touraine et mimolette le jour de notre passage
• Café : Servi avec un cookie au chocolat maison